1 avr. 2015

Le mini-club d'Auffargis

Auffargis doit garder un Mini-Club ?

Il faut d’abord faire un peu d’histoire .
Le mini-club, association loi de 1901, créé il y a près de 30 ans par des parents dynamiques, avait un
agrément pour accueillir 55 enfants.

Depuis 2011, son budget était déficitaire de manière récurrente. Les cotisations des familles, les subventions de la mairie et de la Caisse d’Allocations Familiales ne suffisaient pas à maintenir le paiement des salaires, des charges et des divers frais et taxes.
Lors de l’Assemblée Générale du 23 mai 2014 l’association, à bout de souffle, a peiné pour renouveler son bureau.

Bon nombre de parents se sont retournés vers Monsieur le Maire non pour lui demander des subventions supplémentaires, mais pour que ce service à caractère communal soit repris par la mairie. Cette demande fut rejetée au titre qu’il y avait une association qui fonctionnait bien. En cas de nécessité la municipalité aviserait !

Fallait-il attendre pour agir ?

Moins d’un an après, aux vacances de février 2015, c’est dans l’urgence que la mairie a dû faire face à la liquidation judiciaire de l’association "Mini -Club" et trouver, à la demande des familles, une solution transitoire avec Vieille Église!
Dès la rentrée de mars, ayant pesé la situation, la Mairie propose aux parents, en lieu et place du centre de loisirs, une garderie périscolaire. La réactivité est certes à souligner mais le service proposé jusqu’à la fin de l’année scolaire n'est qu'un dépannage. L’accessibilité financière est très onéreuse et non modulable en fonction des ressources (pas de quotient familial comme pour la cantine). Les
inscriptions se font "à l’année" et non "au mois".
Et surtout, il n'y a aucune activité digne de ce nom (garderie oblige). Pour des enfants qui fréquentent cette garderie le lundi, mardi, jeudi, vendredi dès 17h et jusqu'à 19h et le mercredi dès la fin des cours de 11h30, c'est long!
Pour les vacances scolaires, ce dépannage est compliqué à vivre pour les parents et inadmissible.

La Mairie pouvait éviter cette situation.

Et la galère va continuer !

Certains parents rencontrés disent qu’ils n’ont pas le choix pour le mode de garde des mercredis -vacances scolaires et d’autres, face aux prix dissuasifs, ont trouvé ou recherchent des solutions alterna tives. Cela explique la baisse spectaculaire du nombre d’enfants pris en charge le mercredi après -midi.
Ainsi, le maintien d'une garderie ne rendant pas les services souhaités entraînera inéluctablement son abandon. Il sera fait appel à la solidarité familiale et de voisinage, mais cela n'aura qu'un temps. Les parents en viennent à demander à leur employeur un temps partiel qui lui, est subi, tout comme la pose des congés inhérente à la fermeture de la structure.
Le raisonnement de la Municipalité sera le même qu'avant la création du Mini-Club : il n'y a pas de besoins. En cas de nécessité la municipalité avisera !

Va-t-on brader l'avenir d'Auffargis ?

Cette baisse de fréquentation ne reflète pas la demande mais est à mettre en lien direct avec le service rendu et le prix demandé!
Le besoin de garde périscolaire ne peut disparaitre . La construction de nouveaux logements permet de maintenir les effectifs scolaires, et d'ouvrir des classes. Sans prestations dignes pour l’accueil d’enfants, le village va perdre de son attractivité pour de jeunes couples.
Auffargis va alors vers un vieillissement de sa population et vers un manque de dynamisme!
Auffargis a les moyens d'avoir un centre de loisirs de qualité, où l'accueil périscolaire et les activités extrascolaires sont vus de façon complémentaire au projet d'école et proposent des animations d'éveil éducatif favorisant le développement de l'enfant.

Et pour demain ?

La nécessité d’un accueil péri et extrascolaire, due en particulier à l’extension des horaires de travail hors des heures scolaires et à l’allongement des temps de trajets domicile/travail, ne peut être prise à la légère par la Municipalité. Elle est du même ordre que celle d'avoir une boulangerie, une épicerie, un café ou un médecin à Auffargis.

La Mairie ne peut encore attendre que les parents s'organisent et que la situation se dégrade.
C'est une affaire de tous. Cette situation vécue par les Fargussiens nécessite un véritable dialogue entre la Mairie et les parents d'élèves.
L'histoire montre que la confiance ne suffit pas. Pour ne pas alimenter les angoisses des parents et les conversations non productives, une véritable commission extra-municipale doit être mise en place.


Isabelle Meynadier

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