Le PNR a été créé en 1985. Il couvre une surface
633 km² et regroupe, aujourd'hui, un total de 110 000 habitants,
répartis dans 51 communes des Yvelines et de l'Essonne. Dans les années 70, devant la
baisse du nombre d'exploitations agricoles et les projets de
constructions non concertée de chalandonnettes (zone pavillonnaire),
la préoccupation des élus était de préserver une des principales
régions d'Île-de-France à dominante rurale et forestière. Nous,
habitants d'Auffargis, sommes toujours sensibles et respectueux de ce
message de nos anciens.
Le
problème
- La France évolue et doit se transformer.
- Le projet de loi portant
nouvelle organisation territoriale de la République confie de
nouvelles compétences aux régions. Il est complété par un projet
de loi qui modifie le découpage des régions et présente le
calendrier électoral des élections régionales et départementales.
- Les communes sont amenées à se regrouper en
Communauté de communes (CC) et communauté d'agglomération (CA).
Auffargis fait partie de la CA de Rambouillet Territoires.
- Les mêmes lois et règlements s'appliquent
pour l'ensemble des communes d'une même communauté et notamment la
loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (dite
loi SRU n° 2000-1208 du 13 décembre 2000).
- Le chapitre mixité sociale de la loi SRU donne
obligation d'avoir un pourcentage de 20 % de logements sociaux
dans les communes de plus de 3 500 habitants (1 500 en
Île-de-France) comprises dans une agglomération de plus de 50 000
habitants, comprenant au moins une commune de plus de 15 000
habitants. C'est le cas d'Auffargis.
- La situation se durcit en 2013 avec Cécile
Duflot alors ministre du Logement. Les sanctions en cas de
non-respect de la loi SRU sont quintuplées. En même temps, le
curseur est passé à 25 % de logements sociaux dans les très
grandes villes.
- Pour les communes rurales du PNR, la loi SRU
est incompatible avec la Chartre du PNR.
Les
conséquences
- Les communes rurales du PNR ne savent plus où
se situer. C'est le cas d'Auffargis.
- Ces mêmes communes subissent de lourdes
sanctions financières pour non-respect de la loi SRU.
- L'application stricte du quota de logements
sociaux sur l'ensemble des logements des communes préalablement non
soumises à cette obligation décourage les communes soucieuses de
respecter la loi SRU. Il faudrait plus d'un siècle de développement
harmonieux pour qu'Auffargis ne soit plus sanctionné.
- Première solution : les communes quittent le
PNR pour respecter la loi SRU au sein de leur communauté
de communes ou d’agglomération ; elles mettent ainsi
l'avenir du PNR en péril.
- Deuxième solution : les communes du PNR
cherchent à former ou à regagner une communauté de communes
échappant aux contraintes de la loi SRU ;
elles ne vont pas dans le sens de l'histoire et obèrent ainsi leur
propre avenir.
Le
jeu politique
- Le co-fondateur du PNR, Dominique Julien La
Bruyère envoie une lettre, datée du 06/12/2014, au Préfet de
région expliquant la situation. Auffargis est cité comme pouvant
accompagner une CC donnant une cohérence plus marquée au PNR.
- Le 12/12/2014, Michel Rocard, ancien Premier
Ministre, et ancien habitant de Choisel, appuie cette lettre auprès
du Préfet de région.
- Le 18/12/2014, le Président de CCPFY, Jean
Frédéric Poisson écrit à Michel Rocard et parle de déshabiller
Pierre pour habiller Paul. Michel Rocard se serait fait abusé. On
ne sait plus très bien où est Auffargis.
- Le 24/12/2014, le Préfet de région répond à
Michel Rocard, comprend la situation et ne ferme pas toutes les
portes.
- Le 27/12/2014, Michel Rocard transmet la
lettre du Préfet de Région à Dominique Julien La Bruyère. La
boucle est bouclée. On ne sait plus qui a été abusé.
- Le 12/12/2015, une lettre est envoyée au
Préfet de Région par une partie des communes de la Communauté de
Communes de la Haute Vallée de Chevreuse (CCHVC) pour préserver la
cohérence territoriale et économique du bassin de vie et du cœur
historique du Parc Naturel Régional. Une pétition est lancée
près des habitants pour sauvegarder cette approche.
La question est tout à fait politique mais de tout
cela que devons-nous retenir ? La
réorganisation des pouvoirs en cours nous met face à des
agglomérations de plusieurs centaines de milliers d'habitants,
qui en plus disposent de nos emplois. La machine est en marche. Les
politiques bougent mais semblent plus vouloir consolider leur
position de pouvoir. Chacun cherche des alliés pour peser sur le
cours des choses. Mais, disons clairement les choses : où sont les
véritables projets ?
Nous
maintenons notre position
- La transformation peut être profonde mais elle
doit d'autant plus être progressive. Elle doit être expliquée.
Nos élus nous doivent de l'information. Avec la création en début
d'année de la CA Rambouillet Territoires, Jean Fréderic Poisson
confirme son ambition personnelle en imposant un nom à cette
nouvelle CA sans prendre avis auprès des communes.
- En conséquence, nous devons être acteurs de
cette transformation et imposer par nos votes et nos remarques la
mise en place d'un véritable projet pour notre CA et pour les
communes du PNR.
- Le développement doit tendre vers une plus
grande mixité sociale (pavillon, appartements en propriété ou en
location y compris sociale), c'est une question de réalisme. C'est
le cœur même de la loi SRU. Son esprit doit être conservé.
- Le projet de développement de l'habitat doit
s'accompagner d'un projet de développement des infrastructures
(services, transports, écoles etc.). Cela doit être dit clairement
par nos élus. Ce sont également des points de la loi SRU.
- Le projet de développement doit être cohérent
et en phase avec les choix de la région Ile-de-France. Notre
paysage doit être préservé. Le PNR doit faire valoir ses droits
auprès de toutes les Communautés de Communes et Communautés
d'Agglomération. Faire respecter son mandat lui incombe.
Avec ou sans parc il faudra maintenir des zones
d'intérêt écologique (qui n'auront de sens que dans une
perspective régionale) et des paysages auxquels certains des
habitants sont attachés.
Si le projet du PNR est seulement de rester un parc, nous disons non, pas pour nous. Si le projet de la CA Rambouillet Territoires est de simplement servir les ambitions des élus, nous disons non, très peu pour nous.
Si le projet du PNR est seulement de rester un parc, nous disons non, pas pour nous. Si le projet de la CA Rambouillet Territoires est de simplement servir les ambitions des élus, nous disons non, très peu pour nous.
Entre les lettres romantiques des années 50 et la
fibre optique nous choisissons cette dernière et la modernité.
Notre région est en mouvement. Nous devons être dans ce mouvement.
Nous voulons, au sein de notre CA un véritable projet de "vivre
ensemble" en harmonie avec notre PNR que nous devons défendre.
La fuite n'est pas un moyen de défense.
Nous voulons avancer.
Nous attendons les projets.
Jacques Bodin
Dominique Planchenault
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