23 mai 2014

Les élections européennes

Les européens, les français, les fargussiens sont appelés à choisir les députés qui les représenteront au Parlement européen.
Aux deux extrémités de la chaîne démocratique, l’Europe et les communes (françaises) ont en commun les mêmes questions existentielles:
  • Quelle doit être la profondeur de l’intervention de l’assemblée ?
Est-ce à l’Europe de définir le vin que j’aime boire, est-ce à la commune de prévoir une solution pour garder les enfants dont les parents travaillent ?
  • Quelle est l’étendue de l’influence de l’assemblée ?
La mobilité des hommes, des marchandises et de l’argent brouille la notion de frontière, pouvons-nous et devons-nous avoir une influence sur des pays qui ne sont pas dans l’Europe ?
C’est le maire d’Auffargis qui définit la politique d’urbanisation du village mais c’est le maire des Essarts qui décide du salage de la route qui mène à la gare.
Faire de la politique c’est vouloir prendre son destin en main. Cela peut passer par un parti politique mais pas nécessairement.
Le fondement de la politique c’est de décider de ce qui est collectif et de ce qui est privé. L’outil c’est la négociation. Les autres c’est pas moi, c’est pas nous, je ne peux pas leur imposer mes vues, je dois même respecter les leurs.
Il n’y a de politique que s’il y a quelque chose de commun à partager. Actuellement ce qui coince c’est que personne ne veut trop s’engager. On voudrait bien recevoir davantage mais sans rien céder.
Faire de la politique de gauche c’est quelque chose de particulier. Ce n’est ni une posture ni une morale civile.
Une politique de gauche est reconnaissable à une triple signature :
  • Le primat du politique.
In fine la puissance politique, légitimé par le système démocratique, prime sur les intérêts privés. Exemple, l’Europe discute avec les américains d’un projet de libre échange (TAFTA). Il ne faudrait pas qu’à l’issue de ces négociations les Etats (l’Europe) se voient dépossédés du droit de légiférer là où une négociation privée est arrivée à un arrangement.
Alors est-ce une expression de la liberté ?
  • La laïcité
C’est la reconnaissance de la personne individuelle. La liberté de croire ou de ne pas croire en Dieu. Aucun groupe, religieux, social ou financier ne peut ne doit déterminer la conduite d’une personne.
La laïcité : c'est une expression de la liberté.
  • La responsabilité sociale
Je ne fais que passer sur cette terre. J’ai une responsabilité à l’égard de ceux qui derrière moi ont œuvré pour me laisser un héritage, le monde où je vis, j’ai également une responsabilité vers ceux qui suivent, leur laisser un monde socialement apaisé, un environnement durable.
C'est ma liberté, c'est à  dire celle qui se termine où commence celle de l'autre.

J. Bodin


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