Les européens, les français, les
fargussiens sont appelés à choisir les députés qui les
représenteront au Parlement européen.
Aux deux extrémités de la chaîne
démocratique, l’Europe et les communes (françaises) ont en commun
les mêmes questions existentielles:
- Quelle doit être la profondeur de l’intervention de l’assemblée ?
Est-ce à l’Europe de définir le vin
que j’aime boire, est-ce à la commune de prévoir une solution
pour garder les enfants dont les parents travaillent ?
- Quelle est l’étendue de l’influence de l’assemblée ?
La mobilité des hommes, des
marchandises et de l’argent brouille la notion de frontière,
pouvons-nous et devons-nous avoir une influence sur des pays qui ne
sont pas dans l’Europe ?
C’est le maire d’Auffargis qui
définit la politique d’urbanisation du village mais c’est le
maire des Essarts qui décide du salage de la route qui mène à la
gare.
Faire de la
politique c’est vouloir prendre son destin en main. Cela peut
passer par un parti politique mais pas nécessairement.
Le fondement de la politique c’est de
décider de ce qui est collectif et de ce qui est privé. L’outil
c’est la négociation. Les autres c’est pas moi, c’est pas
nous, je ne peux pas leur imposer mes vues, je dois même respecter
les leurs.
Il n’y a de politique que s’il y a
quelque chose de commun à partager. Actuellement ce qui coince c’est
que personne ne veut trop s’engager. On voudrait bien recevoir
davantage mais sans rien céder.
Faire de la politique de gauche c’est
quelque chose de particulier. Ce n’est ni une posture ni une morale
civile.
Une politique de gauche est
reconnaissable à une triple signature :
- Le primat du politique.
In fine la puissance politique,
légitimé par le système démocratique, prime sur les intérêts
privés. Exemple, l’Europe discute avec les américains d’un
projet de libre échange (TAFTA). Il ne faudrait pas qu’à l’issue
de ces négociations les Etats (l’Europe) se voient dépossédés
du droit de légiférer là où une négociation privée est arrivée
à un arrangement.
Alors est-ce une expression de la
liberté ?
- La laïcité
C’est la reconnaissance de la
personne individuelle. La liberté de croire ou de ne pas croire en
Dieu. Aucun groupe, religieux, social ou financier ne peut ne doit
déterminer la conduite d’une personne.
La laïcité : c'est une
expression de la liberté.
- La responsabilité sociale
Je ne fais que passer sur cette terre.
J’ai une responsabilité à l’égard de ceux qui derrière moi
ont œuvré pour me laisser un héritage, le monde où je vis, j’ai
également une responsabilité vers ceux qui suivent, leur laisser un
monde socialement apaisé, un environnement durable.
C'est ma liberté, c'est à
dire celle qui se termine où commence celle de l'autre.
J. Bodin
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